Mécanique des Femmes
On peut qualifier La Mécanique des Femmes de récit pornographique. Calaferte écrit ce que pensent les femmes, ce qu'elles confessent dans l'intimité, ce qu'elles disent dans la rue pour provoquer le bedeau, pour exiter leur compagnon, pour aguicher le micheton. Ne lisez pas ce livre si vous êtes de ces romantiques qui vous faîtes des idées chevaleresques de l'amour, armé de votre bouquet de fleurs, de votre poème dédié à votre belle et de vos bonnes manières. Voici le seul extrait "présentable" que j'ai pu trouver dans ce livre, qui résume à lui seul le grand paradoxe des femmes, selon Calaferte bien sûr...
"- Tu sais qui je suis ?
Ironique.
- Une débauchée.
Son mouvement lascif.
- Débauchée, luxurieuse, corrompue, déréglée, voluptueuse, immorale, libertine, dissolue, sensuelle, polissonne, baiseuse, dépravée, impudique, vicieuse.
Me baisant la main avec une feinte dévotion.
- Et malgré tout ça, je veux qu'on m'aime."
"- Tu sais qui je suis ?
Ironique.
- Une débauchée.
Son mouvement lascif.
- Débauchée, luxurieuse, corrompue, déréglée, voluptueuse, immorale, libertine, dissolue, sensuelle, polissonne, baiseuse, dépravée, impudique, vicieuse.
Me baisant la main avec une feinte dévotion.
- Et malgré tout ça, je veux qu'on m'aime."
La Mécanique des Femmes, Louis Calaferte, 1992.